Isabelle
Fruchart
Née à Paris comme ses parents et grands-parents, elle apprend dès l’enfance la musique en famille, piano contrebasse chant.
Une rencontre avec Alain Cuny l’incite à plonger dans L’annonce faite à Marie de Claudel et lui inspire son mémoire de DEA en linguistique française. Elle se forme au théâtre au Studio Ange Magnetic, avec Antoine Campo.
Puis commence une expérience de collectif au sein de la Cie Opaline, avec laquelle elle joue une série de spectacles et en co-écrit certains. Notamment Elle fait des rêves trop petits pour lui, créé au Château de Monthelon à partir des rêves de la nuit.
Des formes légères, pouvant être jouées aussi bien dans les théâtres (Forum Culturel de Blanc Mesnil, Théâtre de Vanves, Scène nationale d’Albi …) que dans les bars, pour favoriser la proximité avec les spectateurs. Cette expérience dure sept ans.
Durant les sept ans qui suivent, elle chante dans un quatuor vocal (Choeur d’artichaut), joue une reine de Shakespeare sur le plateau du théâtre du Soleil (Cymbeline mis en scène par Hélène Cinque), une diva dans un cirque en allemand (Cirque NoNo à Hambourg), collabore à quatre mises en scènes de Sophie Akrich (Terre Sainte de Mohamed Kacimi au Théâtre de la Tempête, Lettres à l’humanité de José Pliya au Lucernaire, Gare de l’est (spectacle sur les migrations d’Europe de l’est créé à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration) et L’échange de Claudel à l’Archipel – scène nationale de Guadeloupe). Elle s’engage auprès de Valérie Thomas dans des performances qui interrogent les représentations du féminin (Femmes après coup, produit par Médecins du Monde dans plusieurs villes européennes) et s’invente un personnage qui voit et entend tout, Divine Devine, avec lequel elle pratique la magie mentale dans des numéros de cabaret.
Elle déménage dans une maison avec jardin, a de la place pour un bureau, nouveau cycle.
Isabelle
Fruchart
Elle publie deux pièces : Le commandement de la louve, histoire d’un reporter et d’une sage-femme tchétchène, et Journal de ma nouvelle oreille, histoire de sa renaissance au monde sonore, qu’elle joue seule en scène, dirigée par Zabou Breitman (notamment au théâtre du Rond Point). Elle devient maman. Accueillie en résidence d’écriture au CALM, maison de naissance des Bluets à Paris, elle y rédige un essai sur le traitement de l’accouchement dans les romans (Mise au monde, éd Emoticourt), ainsi qu’une pièce, La Bascule du bassin, l’histoire d’une femme qui accouche chez elle au dessus du cercle polaire, en présence de sa mère, de sa grand-mère, d’un sage-femme homme, et d’un piano à queue livré ce matin là. Elle y crée aussi un atelier d’écriture qui donne lieu chaque année depuis à la publication d’un recueil de récits de naissances.
En 2018, accueillie à La Semaine Du Son de l’Unesco dans le cadre des Résidences d’écrivains de la région Ile De France, elle monte un projet à Montreuil, reliant un lycée, un hôpital, une librairie et un théâtre, sur le thème de l’écoute et la consolation, tout en écrivant La vitesse du son : une pièce sur la vibration et les petites voix du dedans.
En 2020 elle met en scène La bascule du bassin pour la scène nationale de Châteauvallon. L’occasion de rejoindre Patrice Pujol à la direction artistique de la Cie Nous Nous Sommes Tant Aimés.
Elle anime par ailleurs des ateliers d’écritures auprès de collégiens, d’élèves de CAP, d’adolescents hospitalisés en psychiatrie, de personnes hébergées par Solidarité Nouveau Logement, de traducteurs lors des Assises Nationales de la Traduction à Arles, de primo arrivants et de jeunes femmes en réinsertion.
En entreprise, elle intervient en théâtre invisible sur le thème du handicap, avec TPASCAP, agence événementielle spécialisée dans le handicap. Avec DROIT PLURIEL elle participe à plusieurs projets de sensibilisation : modèle photo pour « Tes yeux sur mes oreilles » et court métrage avec Mathieu Amalric.
Elle prépare actuellement Teknesse, celle qui chante les rituels, une immersion visuelle et vocale dans les cérémonies sacrées du monde (création à La Souterraine en juin 24) ainsi qu’un jeu d’oracles inspiré de ce spectacle : Les 60 Déesses. Tout en travaillant à la création d’un éco-lieu d’accueil artistique dans la Creuse. Un lieu de vie où concilier écologie et création. Le début d’un commencement.